Les bons conseils pour arrĂȘter dĂ©finitivement de fumer
Les bons conseils pour arrĂȘter dĂ©finitivement de fumer
Alors que la campagne Moi(s) sans tabac met Ă la disposition des fumeurs des kits, un accompagnement pour arrĂȘter, on fait le tour des conseils utilesâŠ
Cette fois câest la bonne ? Alors que le Moi(s) sans tabac, une premiĂšre en France, câest lâoccasion dâessayer dâĂ©teindre sa derniĂšre cigarette. Et pour que cet essai soit transformĂ©, mieux vaut suivre quelques conseilsâŠ
Connais-toi avant de commencer. Avant de se lancer dans lâaventure « un mois sans une clope », mieux vaut savoir quel fumeur on est.
« Celui qui ne fume quâen soirĂ©e nâest pas chimiquement dĂ©pendant au tabac, prĂ©cise Bertrand Dautzenberg, pneumologue Ă lâhĂŽpital de la PitiĂ© SalpĂȘtriĂšre Ă Paris. Il faut analyser pourquoi il a ce besoin et dĂ©finir avec lui des rĂšgles. Mais câest une minoritĂ©. »  William Lowenstein, addictologue, insiste sur un conseil : « ArrĂȘter progressivement marche trĂšs rarement ».
Câest lâenvie quâil faut supprimer. «
Quelquâun qui est accro a besoin de fumer pendant la premiĂšre heure dâĂ©veil, prĂ©cise Bertrand Dautzenberg. Câest environ 10 millions de personnes sur les 16 millions de fumeurs en France. Il faut donc gaver les rĂ©cepteurs du cerveau de nicotine avec des substituts : patch, cigarette Ă©lectronique avec nicotine ou nicorette. »
Combien de temps ? « Aussi longtemps quâon en envie de fumer, rĂ©pond le mĂ©decin. La substitution nicotinique, câest comme la pĂ©ridurale, ça permet dâarrĂȘter sans douleur. » Et depuis ce mardi, tous les fumeurs qui tentent de lĂącher leur clope pourront se faire rembourser 150 euros sur ces produis de substitution.
« Le problĂšme câest que beaucoup de fumeurs ont peur de la nicotine non fumĂ©e, reprend le pneumologue. Beaucoup dâĂ©checs de sevrage sâexpliquent par un sous dosage des traitements de substitution. »
ArrĂȘter dĂ©finitivement de fumer : Sans douleur, vraiment ?
La question du timing. ArrĂȘter un mois, câest long. Mais les Ă©tudes dĂ©voilent que câest une pĂ©riode appropriĂ©e pour se sevrer : « Un mois sans tabac multiplie par 5 les chances dâarrĂȘter de fumer dĂ©finitivement, car aprĂšs 30 jours dâabstinence, la dĂ©pendance est bien moins forte et les symptĂŽmes de manque (nervositĂ©, irritabilitĂ©) sont moins prĂ©sents »,explique le ministĂšre de la SantĂ©.
Mais dans certains cas, un mois ne suffit pas. Il faut alors prolonger les traitements de substitution. « Qui nâont rien de dangereux pour la santé », insiste William Lowenstein, addictologue et prĂ©sident de SOS Addictions.
Soutien de l’entourage. Quand on commence Ă avoir du mal Ă finir une cigarette, câest le signe quâon peut Ă©viter de lâallumer demain. « Câest important de fixer une date Ă lâavance pour lâarrĂȘt complet, conseille William Lowenstein. Et surtout dâen informer ses proches. Ils comprendront dâautant mieux lâimportance de ne pas fumer devant vous, dâaccepter vos humeurs⊠Mais il nây a pas de quoi rentrer au couvent ! »
La campagne française mise sur lâeffet dâentraĂźnement. Et lâexemple britannique, sur lequel est calquĂ© notre Moi(s) sans tabac, est prometteur. En 2012, le Royaume-Uni teste la campagne « Stoptober ». RĂ©sultat : 350.000 tentatives dâarrĂȘts supplĂ©mentaires ont Ă©tĂ© observĂ©es en octobre 2012 comparativement aux mois dâoctobre de la pĂ©riode 2007-2011.
Les petits rĂ©flexes Ă prendre. « Câest important de repĂ©rer les clopes essentielles : celle du lever, du dĂ©jeuner, aprĂšs lâamour, explique William Lowenstein. A ce moment prĂ©cis, mieux vaut Ă©loigner les briquets et cendriers. Et remplacer la pause clope par un petit thĂ©, un moment de plaisir.» Si la gestuelle vous manque, on peut garder un trombone, un crayon pour occuper ses mains. Quand on sent quâon en a moins envie, il faut Ă©galement Ă©tablir des rĂšgles. Se dire que la voiture devient non-fumeur, puis la maison, Ă©crire sur le frigo des mots dâencouragement. « Il y a toujours un petit effort Ă faire, mais quand on arrĂȘte le traitement et quâon a beaucoup moins envie, le bonheur de nâĂȘtre plus fumeur compense », rassure le Dr Dautzenberg.
Vapoter, une rĂ©volution. Câest une trĂšs grande aide : la vapoteuse peut Ă©normĂ©ment aider Ă arrĂȘter, dâautant quâon garde la gestuelle, importante pour certains fumeurs.
« Des Ă©tudes britanniques avancent que celui qui vapote a 95 % de risques en moins de souffrir dâun cancer, des accidents cardio-vasculaires et des problĂšmes respiratoires quâun fumeur », rappelle William Lowenstein. Une « promesse extraordinaire pour amĂ©liorer le sevrage », selon le prĂ©sident de SOS Addictions.
Les mĂ©decines douces. Cela peut ĂȘtre une aide. « Environ un tiers des patients sont trĂšs rĂ©ceptifs Ă lâhypnose quel que soit le problĂšme, assure William Lowenstein, prĂ©sident de SOS Addiction.
Il en va de mĂȘme pour lâacupuncture : entre 20 et 30 % des personnes rĂ©pondent positivement Ă cette mĂ©decine douce.
ArrĂȘter tout ? Certains tentent dâarrĂȘter toutes leurs addictions dâun coup. Ce qui nâest pas dĂ©conseillĂ©. En effet, si lâapĂ©ro appelle la cigarette, mieux vaut limiter les incitations.
« Beaucoup de fumeurs rechutent Ă cause dâun joint avec du tabac. On remarque dâailleurs un cercle vertueux : dĂšs quâon arrĂȘte une drogue, on diminue les autres, avance Bertrand Dautzenberg. Mais on nâarrĂȘte pas tout forcĂ©ment le mĂȘme jour ! »
DĂ©culpabiliser. « Le tabac est aussi addictif que lâhĂ©roĂŻne », assure MichĂšle Delaunay, cancĂ©rologue et ancienne ministre. Bienveillance et encouragements sont donc de mise.
« Les fumeurs en ont marre dâĂȘtre en Ă©chec, donc leur dire quâils manquent de volontĂ© est contre productif, assure Bertrand Dautzenberg. Dâailleurs les proches de personnes qui essaient dâarrĂȘter devraient Ă©viter tout conseil au dĂ©but. Un fumeur qui nâarrive pas Ă arrĂȘter câest quâil nâa pas le traitement qui lui faut. »
Source ArrĂȘter dĂ©finitivement de fumer : 20minutes.fr
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