Psychologie et comment mieux gérer ses relations

Les soignants sont les premières victimes du burn-out

Par Magali Caille , le vendredi, 25 mars 2016, 10h39 , mis à jour le mardi, 25 août 2020, 13h28

burn-out soignants
Depositphotos

Les soignants sont les premières victimes du burn-out

À l’heure actuelle, pratiquement un soignant sur deux risque de faire un burn-out. En effet, les professions médicales et para-médicales sont parmi les plus touchées par ce problème.


Toutes les études coïncident : peu importe le métier (généraliste, interne, hospitalier, infirmière, sage-femme…)

Le taux de burn-out dépasse parfois les 40% parmi les personnels soignants.

Plusieurs facteurs spécifiques expliquent ceci, explique Sarah Dauchy, psycho-oncologue à l’Institut Gustave Roussy à Villejuif (Val-de-Marne) : une charge émotionnelle très forte, des horaires changeants qui pèsent sur la vie familiale et sociale, un rythme de travail excessif et une tension constante.


Il faut également ajouter des risques d’erreur aux conséquences dramatiques, des traitements qui peuvent se révéler toxiques, et un « idéal du soin » à la fois personnel et collectif, qui se heurte aux réalités des limites de la médecine.

Il y a également des exigences de rentabilité fortes, notamment à l’hôpital, un manque de reconnaissance de certains patients et des conflits éthiques récurrents: « Que répondre, par exemple, à des parents qui exigent des soins coûteux et douloureux pour leur enfant alors que la situation est critique, voire désespérée ? », explique-t-elle.


burn-out soignants
Pixabay

Dans ces conditions, difficile d’éviter la double peine :

Trop s’investir d’un côté ou, à l’inverse, prendre ses distances avec les malades pour se protéger soi-même. De plus, les professionnels ont souvent du mal à reconnaitre leurs problèmes. Ainsi, la « ligne verte » qui a été mise en place à l’Institut Gustave Roussy de Villejuif (Val-de-Marne) pour les soignants n’a reçu que deux appels en six mois.


Dans ces conditions, comment se protéger du burn-out ?

Selon Sarah Dauchy « Il faut tout d’abord se reconnaitre comme potentiellement vulnérable et savoir que le travail que l’on fait est associé à un risque. » « Cela suppose d’être conscient de son état de souffrance individuelle, de passer de la plainte générale (« C’est dur pour tout le monde ») à l’approche personnelle (« Je vais mal »). Ensuite, il faut trouver ses propres solutions : relaxation, méditation, thérapies cognitivo-comportementales (TCC). »


Cela inclut aussi de se livrer à « un vrai travail réflexif sur les propres priorités, car on peut accepter de souffrir sur certains points non gérables, mais à condition de conserver ses priorités ».


Il est essentiel de « se parler dans l’équipe, de communiquer sur ses propres attentes. Et, surtout, de hiérarchiser ses attentes ». L’enjeu est important: « Faire en sorte que son boulot et soi-même soient le mieux adapté possible l’un à l’autre ».

Source :www.lexpress.fr


3.5/5 - (2 votes)



Magali Caille

J’ai toujours su que j’écrirais un jour car c’est une de mes passions. J’ai commencé ma vie active avec un apprentissage dans l’hôtellerie et j’ai obtenu mon Cap de serveuse. Je fais encore quelques extras, mais ce qui ne passionne vraiment, ce sont les relations humaines et la psychologie. Mais j’aime aussi beaucoup dessiner et la peinture. Je défends avec ferveur le droit des femmes dans le monde et la place que les femmes devraient occuper.

Voir les publications de l'auteur

Commentaires

Le lundi, 28 mars 2016, 22h09 à 22h09, DESHAIRS a dit :


Hélas la fonction publique n'a que faire de ses serviteurs ....


Votre réponse sera révisée par les administrateurs si besoin.

Le mardi, 29 mars 2016, 22h44 à 22h44, gigie a dit :


du rendement du rendement plus d humanisation pour les soignants l hôpital est devenue une entreprise gérée par des managers sans foi ni loi


Votre réponse sera révisée par les administrateurs si besoin.

Laisser un commentaire

Votre commentaire sera révisé par les administrateurs si besoin.