Vie alternative

À Hawaï, des bus sont retapés pour abriter des SDF

Par Cyril Renault , le jeudi, 17 décembre 2015, 11h16 , mis à jour le lundi, 30 mars 2020, 15h48
abriter SDF bus
The Passzhirsky bus in a city

À Hawaï, des bus sont retapés pour abriter des SDF

Hawaï, ses paysages de cartes postales, ses vagues adorées des surfers, ses lagons bleus et ses nombreux… sans-abris ! Pour tenter d’apporter une solution à l’augmentation inquiétante des personnes sans toit à Hawaï, un cabinet d’architecture s’est lancé dans la restauration de vieux bus en vue d’en faire des habitations de secours pour les SDF.

Beaucoup l’ignorent, mais Hawaï (comme une série de zones touristiques populaires) regorge de sans-abris. Une pauvreté particulièrement forte à Honolulu, la capitale, où des tentes et des caddies de supermarchés se multiplient le long de certaines plages. Les autorités de l’île avaient été très critiquées pour leur politique en la matière qui consiste à cacher la misère en déplaçant les plus pauvres à l’aide d’une série d’interdictions. Une initiative privée va tenter de venir au secours des SDF de l’île en exploitant de vieux bus inutilisés.


Rien ne se perd, tout se transforme !

Avec le soutien du responsable des logements de la ville, le cabinet d’architecture Group 70 International s’est lancé dans le généreux projet de transformer les vieux bus d’Honolulu en habitations au profit des sans-abris. En pratique, la transformation positive de ces vieux véhicules sera réalisée par LIFT, une association de bénévoles. Objectif : concevoir au moins deux bus opérationnels cet été et cinq courant 2015 où les sans-domicile-fixe bénéficieront non seulement d’abris mais aussi de douches et d’un espace de vie.

Un projet qui pourrait bien mener, à long terme, à l’adaptation d’un total de 70 logements. En effet, la ville s’accorde à céder une septantaine d’anciens bus, toujours fonctionnels mais inutilisés, dans l’objectif d’en faire des lieux de vie.

En principe, chaque bus aura une fonction particulière. Certains serviront de dortoirs ou d’espaces de détente alors que d’autres offriront un zone sanitaire avec des douches. De quoi donner un tout nouveau sens au terme « abribus » !


Le tout premier modèle devrait être opérationnel courant de cet été et, avec l’aide d’associations bénévoles, d’autres ne devraient pas tarder à suivre. Une solution désespérément nécessaire à Hawaï qui possède le plus haut taux de sans-abris des États-Unis. Selon le Washington Post, l’île compterait plus de 465 SDF par 100 000 habitants.

Jim Trevarthen fait partie d’entre eux et proteste à son niveau contre les lois locales qui interdisent aux gens comme lui d’occuper les bancs et d’uriner. Une manière de forcer ces personnes à l’exode. Les bus de Group 70 viennent notamment répondre à ces interdictions.

Jim Trevarthen, sans-abri à Honolulu. Source: Cathy Bussewitz/AP


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Cyril Renault

C’est très probablement mon père qui m’a transmis cette passion que j’essaierai moi-même de transmettre à mes enfants. Dès que j'ai un peu de temps, je profite de l’occasion pour passer du temps dans la nature. Par ailleurs, je m’intéresse également à tout ce qui touche au bien être et à l'écologie de près ou de loin, je suis fasciné par toutes les méthodes d’investigation, vérifiables et reproductibles ayant pour but de produire des connaissances. J’ai donc décidé de rédiger des articles qui touchent à ces domaines. J’espère pouvoir vous transmettre un peu de mon savoir et de mon amour pour la nature.

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Commentaires

Le jeudi, 17 décembre 2015, 16h28 à 16h28, motocross a dit :


Enfin une bonne nouvelle pour ces personnes qui n'ont pas forcement choisi de vivre ainsi.
A quand dans la région Parisienne et autres villes....Comme quoi des solutions existent...
Franchement c'est une très bonne initiative et merci aux gens qui ont pensé à cela, il était tant que quelque personne s'inquiète du sujet.


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