Psychologie et comment mieux gérer ses relations

Voici ce qu’il faut savoir quand on vit avec une personne qui a vécu un traumatisme

Par Antoine Delacour , le vendredi, 14 juillet 2017, 12h20

traumatisme

Le 14 Juillet 2017 Image crédit : source

Voici ce qu’il faut savoir quand on vit avec une personne qui a vécu un traumatisme

Une personne qui a vécu un traumatisme a vécu une situation où son corps, son esprit et son Soi ne lui appartenaient pas. Où elle se sentait confuse, avec l’impression qu’on lui avait arraché sa santé mentale. C’est un moment, une expérience, quelque chose où sa confiance a été brisée, sa valeur disparue, et il ne restait que de la souffrance.

La personne qui a vécu a traumatisme est celle qui a été poussée au fond de la piscine quand elle ne savait pas nager, mais qui a trouvé le moyen de retrouver le bord. Elle a traversé un feu de forêt et n’a pas succombé à la fumée, mais elle a soigné ses blessures et l’a fait malgré les flammes. Elle s’est retrouvée en chute libre mais elle a refusé de se briser avec l’impact.


Elle a survécu. Elle l’a fait.

Mais ce qui se passe avec un traumatisme, c’est que même quand c’est fini, il ne disparaît jamais vraiment.

Et parfois, le traumatisme est bruyant. Parfois, c’est le monstre qui frappe aux fenêtres et hurle dans les cauchemars. Ce sont des ongles sur un tableau noir et un tremblement de terre qui secoue le sol de tout le monde. Il brise tout au passage,  exige que tout le monde reconnaisse sa terrible présence. Elle n’aura plus d’autre choix que de s’asseoir avec les mains sur ses oreilles en faisant des sons à peine humains car elle veut juste que tout s’arrête et ce ne sera pas le cas.

Mais d’autres fois, le traumatisme est calme. Il est sournois .


La personne a l’impression d’être surveillée ou qu’elle se promène dans la rue avec le mot «victime» inscrit sur son front en rouge et que tout le monde est au courant de ses secrets. C’est la peur effrayante que si elle va dormir, ses rêves seront tout sauf reposants. C’est le petit chuchotement qui dit: « Tu n’auras plus jamais toute ton intégrité », il traverse le fond de son esprit et se répète, encore et encore. Et vous ne le verrez même pas parce qu’elle se convainc qu’elle est la seule à savoir qu’il est là.

C’est le sentiment d’avoir un puzzle de 100 000 pièces de noir et de gris et que tout le monde qui regarde le désordre se rend compte que remettre les pièces ensemble n’en vaut pas la peine.

Donc, quand vous aimez une personne qui a vécu un traumatisme, vous voyez sa valeur en l’aidant à bander ses plaies. Vous voyez la valeur que quelqu’un d’autre a essayé d’enterrer. Vous ne craignez pas les mauvaises journées et vous voyez la beauté dans les bons jours. Beaucoup de choses peuvent vous effrayer, mais le traumatisme n’en fait pas partie.


Lorsque vous aimez une personne qui a vécu un traumatisme, vous dites:

« Mon amour, laisse-moi t’aider à guérir parce que je pense en être capable. »

Quand quelqu’un veut se sortir d’une expérience traumatique, c’est comme décider de restaurer une maison abandonnée. Elle a la charpente et les bons os, mais il se peut qu’il y ait quelques imprécisions par rapport à l’originale. Elle a les caractéristiques pour les fenêtres magnifiques et remplies de lumière, mais vous devrez remplacer quelques-uns des carreaux cassés par un nouveau verre. Elle a le cadre de la porte, elle a juste besoin d’une porte.

Elle fera une belle maison un jour, mais il faut des soins afin de créer un espace où vous puissiez y rentrer tous les deux.
Il faudra du temps, il faudra de la patience. Ce n’est pas quelque chose que vous gagnez. C’est quelque chose que vous affrontez jour après jour.Cela demande un certain niveau d’engagement parce qu’il n’est pas simple de l’aimer.


Elle est intrinsèquement compliquée. Elle est tachée de souvenirs qu’elle aurait aimé ne pas avoir mais dont elle ne se débarrassera jamais.


Mais elle est courageuse. Et elle est forte.


Et quand elle se rendra compte que vous avez choisi de l’aimer, et que vous ne la blessez pas, elle vous aimera avec le même type de ténacité qu’il lui a fallu pour marcher dans le feu.

Source : //thoughtcatalog.com

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Antoine Delacour

Comme de nombreuses personnes, cela fait des années que j’essaie de limiter mon empreinte carbone en triant mes déchets, en empruntant le plus possible les transports en commun et en limitant au maximum le plastique. C’est un bon début, mais je pense que tout ceci n’est pas suffisant car nous ne réglerons pas le problème en nous contentant de faire cela.

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