Les émotions ne sont pas seulement des sentiments, mais le sens que nous donnons à une situation donnée.
Avoir des émotions est une expérience commune, et chaque personne dans le monde s’est sentie en colère, timide , effrayée ou gênée à un moment donné de sa vie. Selon la psychologie, il y aurait quatre composantes principales pour ressentir une émotion :
- la situation dans laquelle vous vous trouvez (ce qui vous arrive à ce moment-là) ;
- les détails auxquels vous prêtez attention ;
- votre évaluation de ce que la situation signifie pour vous personnellement ;
- et votre réponse, y compris les changements physiques (comme rougir ou trembler) et vos comportements (comme crier ou pleurer).
Cette séquence en quatre étapes situation-attention-évaluation-réponse est appelée le modèle modal de l’émotion .
Vous ressentez une émotion lorsque quelque chose dans la situation dans laquelle vous vous trouvez attire votre attention.
Autrement dit, vous remarquez un aspect de la situation qui est pertinent pour vous et vos objectifs ou besoins. S’il ne se passe rien qui compte pour vous, vous n’aurez pas de sentiments forts.
Une fois que la partie pertinente de la situation a attiré votre attention, vous interpréterez ce que cela signifie pour vous. Cette création de sens est un processus de pensée appelé évaluation.
Une fois que vous avez évalué le signification de la situation, vous aurez alors une réponse émotionnelle à la situation. Le type de réponse (par exemple, se sentir heureux ou en colère) dépendra de la façon dont vous avez évalué la situation. Par exemple, si vous pensiez que c’était injuste, vous pourriez vous sentir en colère. Si vous pensiez que vos objectifs étaient bloqués, vous pourriez vous sentir frustré. Si vous pensiez qu’il y avait une menace potentielle, vous pourriez vous sentir anxieux .
Voici un exemple de la façon dont ce processus de ressentir une émotion se produirait.
La situation.
Pour qu’une émotion se produise, il doit y avoir quelque chose qui se passe autour de vous (la situation dans laquelle vous vous trouvez). Vous pourriez être dans métro, ou une route très fréquentée sous la pluie pour vous rendre au travail.
Votre attention .
Vous ne ferez attention qu’aux parties de la situation qui vous concernent. Il se passerait probablement beaucoup de choses pendant le trajet en métro. Il peut y avoir des gens sur le téléphone, des gens qui discutent, le bruit des gens qui tournent les pages d’un livre, des sacs à provisions, des sacs à dos, ou des gens qui marchent sur le quai que vous voyez par la fenêtre. Vous ne remarquerez pas chaque petit détail. Vous ne remarquerez que les choses qui comptent pour vous.
Peut-être que quelqu’un dit votre nom. Peut-être qu’une personne vous regarde. Peut-être entendez-vous une partie d’une conversation sur une émission de télévision que vous aimez. Vous feriez attention à ces choses parce qu’elles ont une signification personnelle pour vous.
Votre appréciation.
Une fois qu’une chose pertinente pour vous attire votre attention, vous interprétez ce que cette chose signifie pour vous. Ce processus de pensée peut être automatique (inférieur à votre conscience) ou intentionnel (pensées conscientes que vous pourriez dire à haute voix sur ce que cela signifie pour vous).
La façon dont vous pensez à la situation déterminera les sentiments que vous avez. Autrement dit, les évaluations situationnelles génèrent le type d’émotion que vous ressentez.
Votre réponse.
Sur la base des processus de réflexion que vous avez (les évaluations), vous aurez alors une réponse. Cette réponse émotionnelle implique plusieurs composantes.
Il y a d’abord les tendances à l’action.
Il s’agit du désir d’effectuer certaines choses. Par exemple, la tendance d’action du dégoût est de rejeter. Si vous étiez dégoûté, vous pourriez vous sentir obligé de cracher de la nourriture ou des boissons avariées, ou de vous éloigner loin d’une chose repoussante.
Deuxièmement, il y a les expressions émotionnelles que vous faites avec votre visage, votre voix ou votre corps (comme froncer les sourcils quand vous êtes triste ou crier si vous êtes en colère). Pour revenir à l’exemple du dégoût, vous pourriez plisser le nez pour ne pas avoir à respirer une odeur dégoûtante.
Troisièmement, il y a les changements physiques dans votre corps qui se produisent lorsque vous ressentez une émotion. Par exemple, votre fréquence cardiaque augmenterait si vous vous sentiez effrayé.
Le professeur Klaus Scherer a proposé cinq composants différents à une émotion. Voici les composantes de son modèle composant-processus de l’émotion :
- sentiments (sentiments subjectifs, comme « j’ai peur »)
- évaluations (schémas de pensée, comme « je suis menacé »)
- expressions (expressions faciales et corporelles des émotions, comme avoir les yeux écarquillés lorsqu’on a peur)
- tendances à l’action (la tendance à effectuer certaines actions, comme se figer ou se cacher); et
- changements physiques (symptômes physiques de l’émotion, comme des papillons dans le ventre).
Les émotions sont donc plus qu’un simple sentiment, elles sont un mélange complexe d’actions, d’expressions et de changements internes au corps qui se produisent en réponse au sens que nous donnons à notre environnement.
